Lorsqu'on touche le fond, on prend plus d'élan pour toucher le ciel
C’est assez ironique de voir que, contrairement à mon journal, ma vie n’est pas si joyeuse en ce moment. Mais c’est à la fois un réconfort et un pouvoir sur moi même que d’écrire ici. J’ai passé différentes crises ces derniers temps, que ce soit identitaire ou sentimentale. Mais j’en reparlerai dans d’autres écrits à l’occasion. Hier, il s’est passé quelque chose d’extraordinaire et de déroutant.
Maria Callas priait Marie en chantant. Oui la vierge Marie était pleine de grâce ! Et quant à moi j’avais la ceinture autour du cou et je ne dis pas cela dans un sens imagée.
Oui, alors que l’instrument en cuir se resserrait au fur et à mesure, je me suis rendue compte de la tristesse d’une telle situation, et je me suis mise à rire. D’un fou rire tonitruant, presque diabolique. Je me suis rendue compte que la vie pouvait s’enlever comme ça, d’un coup. Je suis de ceux qui n’ont pas peur de la Mort, mais de la souffrance avant de mourir.
Bref, j’ai également réalisé que j’avais beaucoup de choses à accomplir avant de mourir, que j’étais là que ce soit pour moi, pour les autres, pour me venger des obstacles de la vie et pour me battre. En tout cas, je n’ai pas abandonné.
Nous sommes des soldats, nous sommes des guerriers de vie.