Si la vie vous donne des coups, donnez en lui aussi.
Pas par vengeance. Mais je pars du principe que vivre c’est lutter et si on ne se bat pas d’une manière ou d’une autre, si on reste amorphe à ne rien foutre de ces journées, à agoniser d’ennui, et bien on a perdu, on est mort. J’ai le sentiment que je suis morte plusieurs fois d’affilées. L’ennui m’a gagné tellement de fois, la seule chose à laquelle j’aspirais c’était faire des sorties et le voir lui… Et savoir que je ne le verrai plus autant que pendant les vacances, ça m’a mit dans un état assez pathétique.
Avant notre rencontre, j’étais habituée à la solitude, si douce et si belle, et je comblais l’ennui comme je pouvais, surtout par le travail, et je trouvais ça jouissif.
Aujourd’hui je n’ai plus le même rapport aux choses que j’aimais. Je suis devenue flemmarde, triste, menteuse, oui je mens, surtout à moi même. Je ne sais pas ce qui m’arrive, peut-être suis-je consciente de la surface, mais je ne sais rien dans le fond.
Peut-être est-ce à cause du médicament si je suis aussi morose. Le soir il vaut mieux dormir pour ne pas pleurer, le soir c’est toujours pire que la journée.
Mais je ne suis pas venue ici pour parler de ça. D’ailleurs j’ai souvent pensé à écrire plus tôt, j’avais même commencé un écrit, mais peut-être n’étais-je pas dans les meilleures conditions physiques et mentales. Bref. C’est bientôt la rentrée. J’entre en terminale dernière ligne droite pour le BAC. Et j’ai le sentiment que c’est la fin d’une longue période débutant depuis la maternelle et qui se finit ici. Désormais, on ne joue plus dans la cour des petits. Contrairement aux autres années, j’n’ai pas beaucoup révisé pendant les vacances. Mais ce n’est pas vraiment important. Je sais déjà que tout se passera bien. Et comme je l’ai dit à Dave, les gens ont tendance à dramatiser ce genre de choses alors qu’au final elles n’avaient aucunes raisons de l’être.
La rentrée c’est une sorte de renaissance. Encore. C’est un autre monde. J’aime cet univers de livres et de connaissances. Mais surtout le fait d’être seule au CDI, où assise des les escaliers du lycée à regarder la vue sur la mer et sur le boulevard maritime. Cette année mon journal en ligne me tiendra compagnie, et comme vous l’avez déjà vu, la plupart du temps j’essaie de n’écrire que des choses positives, dur dur pour une personne qui a été négative durant toute sa vie !
Mais la positivité, la sérénité ça ne vient pas tout seul, faut s’entraîner pour ça. C’est comme faire du sport régulièrement. On maintient la forme physique, mais la plupart d’entre nous oublie le mental.
Je sais que ce ne sera pas toujours facile, que je serai encore en colère, triste voire même dépressive. Mais la colère, la tristesse ne sont que des états passagers. C’est vrai.
Et comme je dis toujours :
Nous sommes des soldats
Nous sommes des guerriers de vie