Nous avons un rapport de mendicité affective tel avec l’être aimé que nous pouvons le traiter avec tyrannie, initialement car nous avons peur d’être abandonné, lorsqu’il s’agit en fait d’une des meilleures manières pour que l’autre puisse se détourner de nous. Mais, comme l’indique Sartre, "Celui qui veut être aimé ne désire pas l’asservissement de l’être aimé", il cherche juste à être rassuré de façon maladroite.
Oui, "l’amour est une force avec laquelle on ne peut rien", mais si nous ne pouvons rien de ce que nous ressentons, nous pouvons décider de comment nous le traitons. Tout d’abord tout en prenons en compte comment et pourquoi nous agissions d’une manière ou d’une autre avec l’être aimé. En ayant un autre rapport avec lui comme celui qu’on a avec l’ami : car on se réjouit de la présence de l’ami et on ignore son absence, on est bienveillant avec lui et on est le plus souvent dans un rapport de libre-confiance : l’ami reste libre d’aller et venir mais cela ne nous angoisse pas car l’on sait, si nos liens sont étroits, qu’il reviendra toujours vers nous.