Sur les choses, sur les gens, sur notre vision du monde en général. C’est arrêter de se lamenter, se prélasser sur les épaules de ses parents, de ses proches, cesser de se plaindre, pleurer moins, moins longtemps. C’est voir la souffrance qu’on avait devenir moins forte, moins vive, voire ridicule, insignifiante ! Car on comprend, avec du recul, avec de nouveau yeux, une vie nouvelle… Une vie inspirée par nous, par notre couleur, par notre odorat. La vie n’a plus la même consistance que quand nous étions petit, adolescent, ou même avant hier. Car je suppose que grandir c’est affronter ses démons et ne pas attendre que papa et maman viennent nous en délivrer. Grandir c’est voir que nos cauchemars, éveillés ou pas, nous sont utiles et qu’ils ne pas là pour nous effrayer. C’est prendre sur soi, ne pas se laisser tomber et si on chute se relever. Toujours.