Élévation de l'âme

-X- Epave

Je suis fatiguée. J’en ai marre. Plus qu’assez. J’ai l’impression de devoir hurler, être toujours à l’afflux pour pouvoir me faire entendre. De devoir me montrer pour exister. Mais je suis un fantôme, soit on ne le voit pas, soit il font peur. Ce doit être pour cela que j’aime autant ce paragraphe sur Arthur. Arthur c’est moi. Je peux ressentir sa douleur car c’est la mienne. C’est ce que je ressens. Je lui ai lu ces quelques phrases mais elle n’a pas compris le message. Elle n’a pas su découvrir que c’était moi. Personne n’en a cure. Soit ils veulent me faire chier, soit ils me jugent. Autant les ignorer. Je pensais qu’ignorer était la seule solution. Mais j’en souffre quand même.
J’ai toujours été celle qui servait de porte manteau, celle dont on se servait et dont on abusait de la gentillesse. J’étais faible. Je suis faible. Putain de merde on ne peut jamais être seule dans cette foutue baraque. J’ai envie de partir. M’en aller loin. Dans un autre pays. Avec une autre langue, une autre culture.
Je ne me suis jamais sentie bien ici. Je ne me suis jamais sentie comme l’une des leurs. Car je rejette leur façon de penser. Leur intolérance. Leur croyance. Leur ignorance. Leurs préjugés.
Je suis si différente d’eux sur certains points que s’en est inquiétant.
J’accepte les gens tels qu’ils sont tandis qu’eux les jugent sans ménagements. S’en est ainsi.
Accepter des gens ? Qui ? J’ai tant à donner. Tant à découvrir. J’ai envie de faire plein de choses. Vivre. J’ai envie d’être celle qui ne fait rien comme les autres mais qui est quand même entourée d’amis. Celle dont les regards glissent sur elle.
J’ai envie de sortir. De voir le monde. J’ai envie d’être comme tout le monde. Et d’être à l’opposé.
Enfin, j’ai envie d’être moi même. J’ai envie d’aimé. J’ai envie qu’on s’inquiète pour moi. Et que je ne soit pas juste qu’une personne à qui on pense seulement quand on la croise. J’ai envie qu’on me parle, bordel de merde.
Ca y ait, je suis devenue comme elle. L’inverse de Tommy.
A réclamer amour et reconnaissance.
S’en est trop.