Élévation de l'âme

-VIII-

"Être soi-même". C’est le titre d’un écrit. Il m’a marqué. Il m’a touché. En plein cœur. En plein dans la tête. Parce que je ressens la même chose que cette personne. Les êtres humains sont toujours aussi surpris de voir qu’ils sont dans le fond pareils. L’idée même d’avoir des points communs, de ne pas être le seul, cette fichue solitude, les rassurent. Moi aussi ça me rassure. J’ai lu des tonnes d’écrits sur l’anorexie, la boulimie, les régimes (surtout en cette période de vacances), l’effet yoyo de ce dernier, la tristesse, le désespoir, la faible confiance en soi, le dénigrement de soi-même, cette image qu’on trouve si répugnante, si laide, le dégoût de soi. Alors on rêve, on fantasme sur celui qu’on veut vraiment être. Mais on ne l’atteint jamais. J’ai fait mon deuil. Et je me suis rendue compte que je me portais mieux. Je rêve toujours, mais d’une autre façon. Je n’ai pas envie de m’apitoyer sur mon sort et de toujours pleurnicher. Je n’ai pas envie de devenir une adulte blasée et en colère. Pas comme cette Barbara dans Enquête dans le brouillard. Je me sens belle, tel que je suis. Que les autres le voient ou pas. Il y a quelque chose qu’on ne pourra m’enlever : Ma confiance en moi. Cette amour que j’ai pour moi. Il faut s’aimer. S’aimer pour ne pas se détruire à petits feux. Il faut se plaire et ne pas trop réfléchir. Car le passé reste le passé, on ne peut y retourner. Ça ne sert à rien de se torturer sur des faits déjà arrivés. Pour le moment j’ai envie d’être heureuse. HEUREUSE, simplement. Sans me prendre la tête.