"Amère est la récolte si amer est la semence." me dit Akhenaton. Pleurer, l’instant d’après, ça libère parce que ça fatigue et lorsqu’on est fatigué d’avoir trop pleurer on s’endort, on s’endort et on ne rêve pas, du moins pas trop de mauvaises choses, le corps se contente juste de récupérer. Mais allons-nous passer notre vie à pleurer et à avoir envie de nous suicider ? Envie est un mot bien mal choisi. Personne n’a envie mourir. Nous ne voulons juste plus souffrir.
J’ai déjà tellement pleuré. Et à maintes reprises je me suis dis que je ne pouvais plus le supporter. Je ne cherche pas le bonheur. Je cherche la sérénité. Peut-être que je ne parviendrai jamais à atteindre l’ataraxie de l’âme. Mais je peux toujours me perfectionner en ce sens.
Oui, je suis tombée maintes fois. J’ai touché le fond du fond. J’ai haï. J’ai pleuré. Je l’ai senti dans ma chair. Mes pensées ont voulu me détruire. Mais lorsqu’on touche le fond on prend plus d’élan pour toucher le ciel.
Nous renaissons constamment des cendres de nos pensées les plus sombres.