J’ai compris, bien aujourd’hui, les réalités du monde. Les réalités que les êtres humains, et non des personnes, on fait de ce monde, on fait de notre "humanité". J’ai découvert la face cachée de celle-ci, combien elle pouvait être répugnante et affreuse. Et pourtant je vis encore, je ne peux imaginer ce que ces pauvres enfants, ces femmes et ces hommes subissent à l’heure où j’écris. Je ne peux imaginer leur souffrance car elle n’est pas mienne.
Mais cependant j’ai quand même la conscience de me rendre compte de leur existence. Je "mesure ma chance" mais je me rends compte aussi que leur douleur pourrait tôt ou tard devenir mienne.
Comme l’a dit Martin Luther King : " Tout ce qui touche l’un d’entre nous directement, touche indirectement tous les autres."
J’ai essayé par conséquent de faire entendre ses magnifiques idées auprès de mes "amis".
Essayer de penser, voire pensouiller, avec eux.
Mais l’horrible vérité n’est pas vu par tout le monde. L’égoïsme en étant le principal frein.
J’ai essayé de développer avec eux sur des thèmes d’actualités, des thèmes aussi intéressants que complexes. Mais leur âme était fermée, ils étaient trop aveuglés par la superficialité de leurs mœurs.
C’est à ce moment que je me rendis compte que je ne leur parlait pas, mais que je me parlais à moi même.
Ce moment où je n’ai jamais été aussi incomprise de ma vie, est le moment où je me suis le plus comprise.