Dommage pour elle
Les parasites seront toujours présents, sous d’autres formes certes, mais toujours à nous faire chier et nous pousser à bout. Elle ouvrit les yeux sur cette merveilleuse pensée lors du cours de mathématiques, cours plutôt ennuyant et désordonné un peu comme une chevelure en pagaille, on essaye de lisser les cheveux en une jolie queue de cheval mais ce n’est pas toujours évident.
Asocial ?
C’est parfois tellement plus facile, moins contraignant, d’être loin des autres. Les ignorer, faire comme s’ils n’avaient jamais exister. Oui ça c’est de la simplicité. De la paresse même. La seule chose qu’elle souhaite c’est qu’on arrête de l’emmerder. Surtout l’autre.
C’est fou comme une personne peut vous enerver rien qu’avec sa façon d’être. En fait, elle lui faisait penser à elle-même. Cette époque où elle était encore extra-timide, extra-sensible, extra-fragile, à la recherche d’amour, niaise à mourir.
Car en elle, elle semblait se refléter comme un miroir. Voir la personne qu’elle avait été et qu’elle ne voulait plus jamais être : une mendiante d’affection et de reconnaissance.
Le pire c’est qu’elle avait envie de la sécouer, lui mettre une claque, lui montrer qu’elle pouvait faire des choses et les réussirent. Mais peine perdu, cette fille est l’incarnation même du découragement.
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